Raval, vient de l’arabe rabad et signifie quartier. L’ancien quartier des couvents et des hôpitaux est aujourd’hui une mosaïque multiculturelle. C’est dans le Raval que l’on trouve des boutiques alimentaires des pays lointains mais aussi une multitude de cafés (allez du côté de la calle Joaquim Costa avec son enfilade de bistrots) et de petites boutiques, des ruelles étroites, donnent un charme et une ambiance particuliers à  cet ancien barrio Chino ou barri Xino, en catalan.

Le quartier du Raval, inclus dans les murailles jusqu’en 1859, est limité de nos jours par les Rambles, la carrer Pelai, la Ronda Sant Antoni, celle de Sant Pere et le Parallel. Ces anciennes voies romaines ont configuré le tracé de murailles qui ont par la suite été détruites pour agrandir l’espace d’une ville dont le nombre des habitants croissait rapidement. Dans ce périmètre, ce qui avait été un espace ouvert de champs et de couvents jusqu’au milieu du XIXe siècle ainsi que les ruelles tortueuses qui formaient le quartier ont vu comment l’industrie textile et l’habitat ouvrier les ont occupés. Tout cela, de même que la proximité du port, a fait évoluer le Raval vers un quartier d’immigrants, dans lequel les problèmes sociaux étaient souvent présents ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle, en 1925, le journaliste Angel Marsà  l’a surnommé barri xino (quartier chinois), dénomination qu’il a conservée jusque très récemment.

Enfin, l’effort que la mairie de Barcelone a fait depuis les années 1990 pour nettoyer et aménager le quartier, tout en ouvrant de nouvelles voies telles que la Rambla del Raval (et ses multiples restaurants) ou en créant des institutions culturelles contemporaines telles que le Centre de Cultura Contemporà nia de Barcelona (CCCB) ou le MACBA (Musée d’Art contemporain de Barcelone) ont permis de récupérer le nom et le prestige du Raval.