2 Days in New York

À l’affiche cette semaine, l’irrésistible Julie Delpy et la suite des aventures de Marion. Après 2 Days in Paris, 2 Days in New York est un nouveau voyage déjanté au coeur de la famille. Cette fois, Paris se déplace au coeur de la Grosse Pomme. Avec Chris Rock en nouveau boy friend. Une comédie pour oublier la crise.

Nouvelle rubrique : « Coco versus Lili », un film, deux points de vue. Par Coco (en français), et Lili (en espagnol).

Il y a une fraîcheur toute new yorkaise qui résonne comme un Woody Allen de la bonne époque dans le nouveau film de Julie Delpy. 2 Days in New York décline la suite des déboires familiaux de Marion-Julie Delpy herself. La cinéaste expatriée à Los Angeles depuis belle lurette connaît sur le bout des doigts le jetlag culturel entre Frenchy et Yankee. Et puis, elle connaît aussi très bien les défauts de la famille. Et comme dans les volets précédents (Before Sunset, Before Sunrise et 2 Days in Paris) les qualités et défauts des nôtres sont passés au crible humoristique de la réalisatrice.

Dans le dernier opus de la promenade familiale, 2 Days in Paris, sorti en 2007, Marion retournait sur les lieux de son enfance, dans la maison de ses parents, accompagnée de son boy-friend Jack avec qui c’était plutôt la guerre franco-américaine. Cette fois, Marion a délaissé Jack pour Mingus, un présentateur radio bien sous tous rapports. Ils vivent dans un appartement à deux pas de Central Park. Marion est en plein préparations pour un vernissage de ses photos, événement important pour elle. Malgré tout le stress que l’enjeu comporte, elle file le parfait amour quotidien avec Mingus et leurs enfants respectifs, nés de leurs liaisons précédentes. Quand fait irruption la famille de Marion, soit son père excentrique (toujours interprété par l’excellent Albert Delpy, père de la cinéaste), sa soeur délurée et son compagnon beaucoup trop cool, c’est un peu le château de cartes qui s’écroule. Marion et son homme se retrouvent déboussolés, au bord de la crise de nerf.

Julie Delpy a délaissé le pur romantisme du premier Before Sunset, où elle et Ethan Hawke incarnaient l’amour en état de grâce surgi d’un coup de foudre lors d’un voyage vers Vienne. On le sait, les villes ne sont pas uniquement un décor, une scène, et Delpy tente une approche new yorkaise à la Woody Allen sans toutefois y parvenir totalement. Car la Grosse Pomme est ici plus un prétexte pour souligner les différences culturelles qu’un personnage à part entière contrairement à Vienne ou à Paris, cités romantiques et donc véritables catalyseurs des histoires d’amour que vivait Marion. Toutefois, on retient la scène finale où Central Park devient tout un symbole de poésie lyrique. La réalisatrice a choisi cet espace pour rendre hommage à sa mère Marie, décédée en 2009. Marion-Julie libère un oiseau pris au piège comme pour délivrer l’âme de sa mère. 

Le film raconte la vie comme elle va, le couple, la fratrie… et, malgré les déboires avec un vernissage chaotique où elle vend son âme au premier sens du terme au cours d’un happening qui va la secouer (son âme est rachetée 5 000 dollars par un homme qui pourrait bien incarner le diable, mais nous n’en dirons pas plus… ), un père farfelu, une soeur trop extravertie… Il découle toujours une très grande tendresse de chacune des scènes, de chaque rebondissement. La réalisatrice se pose en autobiographe du tendre. Elle adore sa famille et cela se voit. Les siens dans tous leurs états vus avec beaucoup de circonspection par l’Américain Mingus qui n’en revient pas de la légèreté et de l’extravagance françaises. Les Américains portent le fardeau conservateur et ultra-conformiste, on le sait bien… et Julie Delpy, avec comme toujours beaucoup de fraîcheur, s’en amuse beaucoup. Sa caméra révèle les clichés des uns et des autres avec beaucoup d’humour. Et puis, elle nous renvoie aussi à nos propres questionnements sur nos proches et sur nos vies d’expatriés.

Corinne Bernard.

« 2 Days in New York » (2 Días en Nueva York), un film de Julie Delpy, avec Julie Delpy, Alexi Landeau, Albert Delpy, Chris Rock, Daniel Bruhl, et… une surprise new yorkaise… Sortie en salles en Espagne, le 15 février 2013.

 

Versus Lili…

Tras haber pasado dos días en París, Julie Delpy se encuentra años más tarde para pasar dos días en New York. Si en París ella visitaba a sus padres con el que era entonces su novio Jake, en la película que nos ocupa hoy es su padre y su hermana, acompañado por un impresentable novio, la que se acercan a hacer una visita a Marion-Julie Delpy y su familia. Todos hemos visto en la pantalla, y me atrevería a decir que también hemos vivido, situaciones particulares debidas a presentar tu familia a tu pareja. Si además ambos proceden de continentes diferentes, la probabilidad de situaciones particulares y cómicas aumenta. Pues esto es básicamente 2 días en New York, las situaciones que se generan cuando la familia francesa de Marion conoce a su familia americana. Encontramos todos los clichés que sobre los franceses puedan tener los americanos elevados a la séptima potencia. Y me pregunto si estos no hubiesen resultado de mal gusto si la directora hubiese sido americana…  

 

Se ha comparado a Julie Delpy con Woody Allen, y como las comparaciones son a veces odiosas seguiré comparando. Me gusta el Woody de las películas de Allen pero me pone terriblemente nerviosa la Julie de las películas de Delpy. Algunos momentos de la película me molestaron, y me produjeron la misma sensación la hermana y su novio. En cambio me resultó simpático el padre de Marion (Albert Delpy), padre de la propia Julie Delpy en la vida real. New York está ahí, pero no se integra en la película, podríamos estar en cualquier otra ciudad. Si bien encontramos ciertos diálogos con cierta gracia e inteligencia en algunos momentos, en otros éstos se hacen pesados y previsibles. Acabando las comparaciones con Woody Allen, vemos a un Mingus (Chris Rock) manteniendo una conversación imaginaria con Barak Obama, en una escena nada memorable. Y para finalizar, le ponemos un toque de trascendencia con una conversación de Delpy con el actor Vincent Gallo. Resumiendo, Delpy no supera ni iguala a Allen. No se puede negar que estamos ante una película muy personal y en muchos momentos simpática pero no ante una gran película. 

Lidia Barreiro.

 

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